Saint Léger Vauban est une commune de la région Bourgogne-Franche-Comté, dans le département de l’Yonne. Le nom du village vient du nom de saint Léodegar.
En 2013, la commune était habitée par 447 personnes. En 2020, la population est tombée à 368 habitants. La superficie de la commune est de 33,81 km² et la densité de population est de 12 habitants/km².
Jusqu’en 1867, le village s’appelait Saint Léger de Foucheret, date à laquelle le décret de Napoléon III a changé son nom en l’actuel, pour honorer le fils du pays, le maréchal Vauban.
Le village possède une église du XVe siècle où fut baptisé en 1633 Sébastien Le Prestre, futur maréchal de Vauban. L’édifice, qui ressemble aux églises romanes-gothiques rurales, a été construit sur un plan en croix latine. Jusqu’au 10ème siècle, il y avait une église ici qui fut détruite. Le village est mentionné en 1103 sous le nom de Sanctus Leogarius de Morvino dans la bulle papale. L’église était dédiée à saint Léodegar, évêque d’Autun, martyrisé par Ebroin, maire de la dynastie mérovingienne. Une note des archives diocésaines d’Autun sur son existence mentionne la dîme que devait recevoir le prêtre qui le servait. La paroisse appartenait alors au même diocèse. L’église actuelle a été construite après la guerre de Cent Ans. L’édifice a été restauré et reconstruit sous le règne de Napoléon III. La silhouette de l’église est ornée par l’élan de sa flèche, comme « un doigt pointé vers le ciel ». Le simple portail ouest et l’ancienne entrée principale est dans le style Renaissance. Des piliers carrés soutiennent fortement la tour. Le début de la Renaissance se lit dans les voûtes gothiques du chœur. A l’intérieur (entrée actuelle par le sud), le fond de l’église est orné de bancs du XVIIe siècle provenant de la basilique de Vézelay : ils étaient destinés aux dignitaires faisant face à la chaire. L’artiste Marc Hénard (1919-1992) réalise dans les années 1970 les vantaux en bois de la porte du portail côté sud et le décor en céramique bleue et rose du presbytère avec Serge Jamet. Il entoure l’autel principal et est composé de planètes, d’animaux et d’outils qui tournent autour du triangle de la Trinité. La chapelle de gauche du XVIIe siècle est dédiée à Notre Dame du-Bien-Mourir. En face, une plaque était apposée avec une déclaration de foi du père Jean-Baptiste Muard et de ses quatre compagnons. L’abbé Muard, dont la statue trône dans la cour attenante, est le fondateur en 1850 de l’abbaye bénédictine Sainte Marie de la Pierre-qui-Vire.
Le centre du village est la place sur laquelle a été érigée en 1905 la statue du maréchal Vauban (œuvre du sculpteur Anatole Guillot), fils de ce pays. À l’extrême gauche, il y a une balance à bétail qui ne fonctionne plus. Encore dans les années 1970, les éleveurs y commercialisaient principalement leurs races charolaises. Il y a aujourd’hui une foire, unique en son genre dans le département, car associée à un concours d’animaux, qui a lieu en février. Chaque année, des éleveurs de bovins, ovins, caprins et autres ont l’occasion de montrer le fruit de leur travail. Sa 55e édition a eu lieu en 2022. En plus des animaux, des machines agricoles y sont également présentées et des produits artisanaux locaux sont proposés, notamment la production d’un type de boudin noir.
La place abrite le musée Vauban qui a été transféré de la mairie en 1996 à la maison du sculpteur Marc Hénard. Outre des panneaux présentant le personnage et les œuvres du héros dans le contexte de la région et de l’époque, un film de 20 minutes complète la visite, avec la possibilité de traduction en anglais et en allemand.
A 800m du village par l’ancienne route de Quarré-les-Tombes on peut admirer un des arbres remarquables : le chêne Vauban (a reçu le label Arbre Remarquable de France en août 2000) mais un autre chêne, plus vieux se trouve dans le village même (on peut le voir en entrant sur un chemin en face du presbytère). Il attend d’être répartorié.
La commune comprend les hameaux suivants : Anguillères – La Bécasse – Bois des chasses – Le Bon Rupt – Le Champ des alouettes – Champ renard – Corvignot – Les Garennes – La Maison des Champs – le Moulin Simonneau – La Pêcherie – Les Pêchasses – Réserve de Ruères – Ruères – Trinquelin – La Vente Pic Vert – Le Pré Pigeon – et le monastère bénédictin de Sainte Marie de la Pierre-qui-Vire, situé au bord du ruisseau du même nom que le hameau Trinquelin. Fondée dans la seconde moitié du XIXe siècle par le père Muard à l’image des abbayes médiévales, c’est-à-dire au fond de la forêt et au bord du ruisseau, elle est associée à la congrégation Subiaco Monte Cassino (Congregatio Sublacensis Casinensis) et accueille les personnes en quête de contemplation et de spiritualité.
Le monastère possède également une ferme biologique qui élève les vaches Brune des Alpes, proposant ses produits (yaourts, fromages et lait frais).
Appartient à la commune une partie du lac de barrage d’une superficie de 150 ha sur le ruisseau Trinquelin, qui change trois fois de nom (Cousin, Trinquelin, Cousin). De son bassin du nom Saint Agnan (du village où commence le lac) provient l’eau potable produite pour les communes environnantes par le groupe Suez. Il est entouré de forêts appartenant aux communes de Saint Agnan et de Saint Léger Vauban et utilisées par l’ONF pour le chauffage et le bois de construction (chênes, hêtres et douglas, essence apportée ici au XIXème siècle). Le plan d’eau est également un lieu idéal pour les pêcheurs et les amoureux de la nature en quête de calme et de tranquillité.
De nombreux sentiers de randonnée y sont balisés comprenant les GPR : Tours du Morvan et de l’Avallonnais.
La commune fait partie du Parc Régional du Morvan.